2.3.15

L'argile est reposée !…On va la travailler !

La matière première, après s'être reposée durant quelques semaines dans cet hangar obscur, va bientôt retrouver la lumière et permettre aux hommes des fours de découvrir toute sa sensualité :  formées par l'ensilage, ses petites boules d'argile tiennent dans la main comme un petit oeuf de Pâques qu'on renifle. La glaise sent… la terre. Donc elle n'a pas d'odeur mais, curieusement, elle transpire déjà comme les courageux briquetiers qui l'ont amenée là.  L'argile se donne à celui qui la tâte : entre deux paumes qui la frictionnent, elle devient boudin ou bien, entre dix doigts qui la prétissent, elle se remet en boule. Quelle maléabilité !
Facilement, elle se laisse écraser pour en observer sa texture : de minuscules petits grains jaunes apparaissent !  Non, ce n'est pas du sable !  C'est de la sciure de bois ! Cette noble matière naturelle ajouter au broyage qui va contribuer à une bonne cuisson…"à coeur" tout en aérant la matière même de la brique. Cela lui permettra d'être solide pour affronter les siècles. De respirer en restant fraîche.  De sécher, s'il fait trop humide.  D'isoler contre le froid, comme la laine !

L'argile est donc prête à être moulée.
Un bull-dozer, dans un incessant ballet, viendra la pelleter pour la déverser aussitôt, avec une régulière habileté, dans un énorme réservoir qui va doser l'argile vers les tapis roulants. Au bout des rouleaux, cette argile tombe dans l'étireuse pour un ressortir en un interminale boudin.

Voici une photo d'une étireuse conduite par Roger Verkruysse qui surveille la qualité du boudin d'argile sortant de la filière (= la grille servant de moule)





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