1.5.15

Travailler au Stalton = métier pénible

Inutile, ici, d'expliquer la fabrication proprement dite des poutres Stalton.
Disons quand même qu'il s'agissait, et qu'il s'agit encore toujours, de disposer sur une longue table des briques en forme de U, à la queue-leu-leu ; d'y tendre un fil d'acier et de le soumettre à une forte traction, pour y couler ensuite du béton qui durcira en une nuit.
Le lendemain, les cables métalliques seront coupés à longueur voulue, ce qui donnera naissance aux poutres "Stalton".

Les briques en U, qu'on appelait PTS,  sont d'abord immergées longtemps dans l'eau de sorte que le béton puisse par la suite facilement y adhérer.   Ces PTS, tout mouillés, seront mis à la main par centaines, par milliers, les uns derrière les autres sur une longueur de 100 m.  Les ouvriers du Stalton disposaient ainsi plusieurs rangées en même temps, à une cadence rapide impliquée par la marche du contre-maître qui avançait debout sur les tables…. au risque de piétiner les doigts de celui qui trainait dans le placement des PTS !

Un travail éprouvant, fatiguant dans une ambiance bruyante et humide, qui mettait, il faut le dire, les muscles du dos à rude épreuve.  Si aujourd'hui, les mots de "pénibilité du travail" influenceront les politiques  pour déterminer la durée des carrières avant la retraite, il serait injuste de ne pas en tenir compte.



1 commentaire:

  1. cest mon grand père lucien veremme,,, et mon papa a travailler lui aussi toute sa vie au stalton veremme andré

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