19.5.15

Gilbert De Jonckheere en était le chef !

Tout est en place : les six longues tables de 100 m de long sont dressées pour recevoir la coulée de béton.  De plus, en fonction de la demande, sur une même table, on y prévoyait plusieurs couches de poutres, séparées par des planchers en bois.  Bon, d'accord, c'est technique… mais les anciens du Stalton se souviendront !

Voyons la suite des opérations après la mise sous tension des fils d'acier.
Le béton, comparable à … une bonne sauce bolognèse, bien dosé dans sa fluidité et sa granulométrie,  s'approche, par tonne suspendue dans l'air,  pour descendre doucement dans un gigantesque bac qui le répartira  en le vibrant, sur toute la largeur de la table.
C'est une opération qui exige à la fois… biceps et régularité.
Biceps, car le surplus de béton se déposant sur les poutres doit être recupéré à la pelle pour être remis dans le vibreur qui s'avance doucement sans s'arrêter.  Les deux hommes doivent suivre le rythme sans prendre quelques secondes pour cracher un peu de salive dans les paumes de la main et se donner du courage pour la suite !
Un troisième homme suit pour aussitôt ôter les lattes de bois qui servent de coffrage aux poutres.
Un quatrème se charge de dégager le béton, là où les longueurs de poutres devront être coupées aux longueurs voulues :  de 5 en 5 cm.
Un cinquième ouvrier procède à l'ancrage des crochets pour les poutres dites "spéciales" qui permettront, sur les chantiers, la réalisations de planchers… à suspendre !  Bon, d'accord.  C'est encore très technique !

En fin de journée, lorsque la toute la fabrication est terminée et prête à sécher pour durcir, l'atelier retrouve soudain son étonnant silence de cathédrale. Les hommes du Stalton ont quitté les lieux… jusqu'au lendemain !

On se souviendra aussi du premier Chef d'atelier, Gilbert De Jonckheere, qui dirigea avec compréhension et autorité toute ses équipes d'ouvriers qui travaillèrent hardiment au Stalton durant leur carrière entière, pour certains. Hommage leur soit rendu !






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