4.2.15

Un peu de géologie !

A bien observer l'image qui chapeaute ce blog, on remarque encore et toujours ces deux couleurs d'argile : grise en couche inférieure, jaune-brun pour la couche supérieure.
La raison de ces deux types de terre à la texture différente doit remonter à l'ère glacière du Quaternaire, du Pleistocène, lorsque notre continent a connu des périodes de milliers d'années de glaciation et de réchauffement, engendrant un retrait des océans par les rivières (en l'occurence : la Lys)  et en déposant aiinsi des alluvions de nature différente. Tout comme aujourd'hui, lors des inondations dans le sud de la France, la boue qui se dépose dans les maisons.
 S'il fallait dater ces phénomères, disons : Cela s'est passé entre il y a 110.000 et 10.000 ans !
Ces sédiments déposés tout au fond, à l'époque de la préhistoire, se révèlent aujourd'hui être une argile plus grise et se présente  plus "plastique", plus pure, plus glaise.
L'argile du dessus, jaune, contient plus d' "impuretés" alluvionnaires telles que du calcaire, de sable.
En grattant  jusqu'à 7 m de profondeur, les godets de l'excavatrice raclent l'argile sur toute la surface inclinée et le mélange s'opère ainsi naturellement.  C'est ce mélange de terre qui a toujours donné à la brique de Ploegsteert sa couleur si particulière : orange rosé.

Aurions pu extraire plus profondément ? La réponse est négative. Puisque, sous ces 7 mètres d'argile, commence une autre couche inutilisable pour la cuisson des briques : du sable !  Or, c'est aussi à cette profondeur que se loge la nappe phréatique qui contient nos eaux souterraines.

Observation possible, vue de la RN 58, 500 m avant la sortie Touquet





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