19.2.15

Pour les nostalgiques…. Voici un texte de 2001 !


Sans avoir beaucoup modifié leur petit train-train, ni éliminé leurs secousses et leur vacarme, ils auront sillonné durant près de soixante-dix ans, la tranquille plaine argileuse du Touquet, celle où jadis les fermiers du coin cultivaient patates, avoine ou betteraves.





La toute dernière équipe des terrassiers !

Autour des trous de briqueteries

Ils…ce sont ces petits trains que chaque habitant de la région briquetière ploegsteertoise connaît pour les avoir regardés en rêvant comme un enfant..., le temps d’une promenade aux alentours des « trous de briqueteries ».

Mais il convient dorénavant de parler au passé !
Ces sympathiques petits convois, fort bruyants, ont effectué, l'été 2001, leurs derniers voyages. En effet, les petits trains ont rendu l’âme durant cette dernière semaine de travail juste avant les congés payés.

Les Briqueteries de Ploegsteert avaient décidé de procéder à un investissement important : celui de supprimer les voies « Decauville » pour les remplacer par des tapis roulants qui achemineront automatiquement l’argile vers la fabrication.


Vers 1930, déjà

M. Jacques de Simpel, un ancien des briqueteries, nous raconte que les premières voies « Decauville » de 60 cm de largeur
(NDLR : du nom de l’inventeur Paul Decauville, industriel français 1846-1922) ont été installées avant 1930. A cette époque, les convois de six wagonnets étaient tractés par des chevaux. Probablement en février 1932, arriva un premier locotracteur monocylindre, semi-diesel (sic) et allumé par mèche, qui tira des rames de huit wagons. C’était un véritable progrès pour une briqueterie qui portait le même nom.

Puis, on investit dans un nouveau locotracteur plus moderne, de la marque Moës - Waremme, un engin capable de tirer un train de 9 wagonnets, d'une capacité de 750 litres chacun.

L'esor de la briqueterie du Progrès qui devient entretemps « Briqueteries de Ploegsteert » fait augmenter le nombre de convoi : elle achète un deuxième, puis un troisième locotracteur.

Le va-et-vient des petits trains se multiplie, l’aspect bucolique de la campagne qui encercle la briqueterie ne perd rien de son charme. Bien au contraire.

Au cours des années 1960, : les machines deviennent plus puissantes et les wagonnets augmentent leur contenu : ils ont une capacité de 1500 l. . Mais les étroites voies ferrées « Decauville » restent inchangées : les courbes, les aiguillages, les éclisses boulonnées restent toujours pareils.

A la ferraille ?

Aujourd’hui, tout est démonté ; les rails sont retirés. Les wagonnets sont mis en pièces détachées. Le non récupérable partira probablement à la ferraille.

Demain, il ne restera plus guère de traces de ces fameux petits trains de terre qui ont roulé durant plus de 70 ans à travers les champs et étangs du Touquet,



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