Fallait être costaud pour y assurer ce boulot, car l'argile, cette terre aussi lourde qu' attachante, avait un caractère un peu rebelle : elle ne se laissait pas faire facilement, comme un fluide sable de mer, non, elle collait aux bottes, à la pelle, aux mains, au visage !
Quelle force des biceps fallait-il développer pour dégager, de la "klitte" qui l'entourait, une roue de la gigantesque machine qui refusait de progresser ?
On n'entrait pas dans la terre glaise comme dans du beurre mou ! Les briqu'teux de la terrasse connaissaient sa résistance mais ils savaenit qu'isl auraient toujours le dernier mot !
Faut-il parler des conditions météo ? Quand le temps était eu beau fixe, avec un soleil radieux, ils aimaient entendre qu'on leur dise :
- "Comme vous avez de la chance de travailler, ici, par un ce si beau ciel bleu !"
- "Tu reviendras nous dire cela quand il va pleuvoir, sous la tempête, en hiver… Nous, on sera là,… mais toi ???? "
On changeait vite d'avis tout en reconnaissant leurs difficiles conditions de travail !
Il fallait aussi "ripper" : c'est-à-dire déplacer la large voie ferrée d'un côté puis de l'autre, pour permettre l'extraction de se poursuivre en reculant ! Des tonnes de rails et de billes de chemin de fer à pousser petit à petit au pied de biche et… à l'huile de bras ! Sans cela, les "trous de briqueterie" ne se seraient jamais agrandis !
Que dire, aujourd'hui, qu'un excavateur est déjà sur place pour entamer une nouvelle carrière, à l'est du pont du Badou !
Voici une première série de photos des années 70-80 !
La Briqueterie vient de faire l'aquisition d' un tout nouvel extracteur. MM. Jules Laenen, Dany Debacq et Albert Claerhout vont le mettre en activité ! |
Deux "terrassiers" affectés au remplissage des wagonnets. |
Deux autres ouvriers de la terrasse, pour l'autre excavateur ! Le passage du photographe, l'ami Frans Maréchal, a dû les enchanter ! |
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