10.9.15

Au revoir, Monsieur Delanghe !

Il m'est évidemment impossible de relater toutes les fins de carrière des membres du Personnel.
Tout dépendait chaque fois du bon vouloir de l'intéressé.
C'était selon.

Tout en arrivant doucement au terme de ce blog,  la Briqueterie et particulièrement le Bureau d'Etudes ont évolué sous l'influence et l'autorité d'un ingénieur-directeur qui a fortement marqué les esprits de l'époque autant que les mémoires, encore aujourd'hui.
J'ai nommé : Monsieur Delanghe !

Lorsqu'il fut décidé de fabriquer le plancher Stalton à Ploegsteert, vers les années 1953, le premier ingénieur-civil  embauché arriva pour examiner et réfléchir sur les plans d'architecture envoyés par les clients nous faisant confiance pour ce nouveau produit afin d'en dessiner un autre plan qui aiderait à la pose des poutres.  Cette mission lui permettait aussi d'établir un "billet de transport", sur lequel les "pots" et toutes les longueurs, nombres et sortes des poutres étaient notées scrupueusement, afin de les charger sur le camion pour une livraison parfaite.

Le succès du Stalton se confirmant, les clients n'hésitèrent pas à demander à Monsieur Delanghe :
- "Oui, mais, dans votre plancher, il faut intégrer un élément en béton armé, et aussi poutrelle métallique. Vous ne pourriez pas me calculer les dimensions de tout cela ? "
Il est vrai que pour les maçons manipulant la truelle, rechercher ces données chiffrées n'étaient pas de leur compétence.  C'est ainsi que, pour la satisfaction du client, Monsieur Delanghe se mit à réaliser également quelques études de béton armé pour des constructions compliquées.
Ce plaisir offert au client, un service gratuit, connut un véritable succès qu'il fallut bien vite embaucher, embaucher et encore embaucher ! La génération des années 60 s'en souvient encore !

Directeur du Plancher Stalton, Monsieur Delanghe se devait d'être extrêmement rigoureux dans son travail et l'exigeait aussi de la part de ses très nombreux collaborateurs.
- "Aucune lettre, ni plan de pose ne peuvent sortir de la Briqueterie avec la moindre faute !"  Si son soucis de l'exactitude était une obsession permanente, sa droiture et sa rigueur méritaient le respect.

L'homme jovial qu'il fut, cachait aussi un grand amateur de musique dont il aimait siffloter les mélodies dans le couloir… ce qui annonçait sa visite aux différents groupes de dessinateurs.

Son verre d'entrée en pension n'aura sans doute pas été oublié : Monsieur Delanghe se révéla aussi être bien joyeux luron. Les photos en témoignent !

Ce soir-là, M. Jean Delanghe partira en retraite. Il pourra s'adonner à demain l'un de ses loisirs  :
la confections de maquettes de bateaux à voiles !   

Il tenta bien de jouer sur l' accordéon classique de M. Roger Denis, sous l'oeil amusé de M. J. De Bruyn,  mais en vain !

Voici son instrument préféré : l''accordéon diatonique !  Voilà le secret de la bonne animation musicale.
- "Vous savez jouer de l'hamonica ?  Oui ?   Et bien vous pourrez jouer cet instrument !" m'avait-il dit ! Et ce fut vrai !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire