13.8.15

- "Allo ? Ploeggssteeeert ?" !"

Il existe, à la Briqueterie, un service qui n'a presque pas changé en dépit de toutes les modernisations qui se sont ajoutées, les unes après les autres, pour améliorer la qualité du produit et le service à la clientèle.

Il s'agit du "Secrétariat", c'est à dire le service chargé d'assurer la communication verbale telephonique avec la clientèle, ainsi que de la réception des chauffeurs de camions venus prendre un chargement de briques pour tel ou tel client.
Si aujourd'hui, beaucoup de messages se font par "mail", moyen de communication telle facile,...  autrefois, ceux-ci ne pouvaient s'opérer que par… téléphone qui sonnait toujours "occupé"  ou par lettre postale qui trainait en route .
Des conversations téléphoniques successives et inintrrompues, toute l'activité "expédition" des marchandises en dépendait. Si les lourds appareils en bakelite noir n'arrêtaient pas de sonner, ils pouvaient aussi agacer leurs utilisateurs : ils devaient "faire le numéro" en tournant de ce disque à 10 trous de la grosseur de l'index.  La moindre erreur donnait comme réponse :
- "C'est une erreur, Monsieur !"
Au timbre de la voix, ils pouvaient imaginer l'humeur de la personne au bout du fil :
- "Quand allez-vous livrer mon Stalton ? Les maçons attendent !"
- "Mes hommes n'ont plus de blocs à maçonner ? Il faut nous fournir vite, très vite ?"
entendaient-ils souvent au téléphone, par des clients impatients, tentant d'être servis avec les autres.
A cette époque déjà, le stress faisait doucement son apparition !
Jean Linclau et Roland Vanleene (notre photo)  et bien d'autres employés qui ont occupé cette fonction, ont dû souvent faire preuve de patience et de diplomatie pour satisfaire toutes les livraisons et contenter tous les clients en temps et en heure !
L'ordinateur ?  On ne connaissait pas !  Tout s'écrivait à la main sur papier : de la note griffonnée sur le carnet, du "billet de transport" transmis à l'atelier puis aux chargeurs, du "bon de  livraison" dactylographié remis sur chantier,  rien n'était automatique. Tout se communiquait "de vive voix" !

L'oubli était impardonnable ! L'erreur d'inattention inexcusable !
Et c'est encore ainsi, à l'heure  actuelle !


Jean Linclau, le premier employé et pionnier du secrétariat vers  1954 (?)  Il logea longtemps
dans le bureau même, puis au Centre Social !  


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