15.9.14

1938 - La fête de la St-Pierre - 17 - 18 heures.

Une tradition installée chez les Briqu'teux de l'époque voulait que la fête de la Saint-Pierre (30 juin) commença après la journée de travail, par une réception des femmes à la "Villa".   Invitées du patron, elles avaient l'honneur de trinquer un bon petit mousseux en sa compagnie et celle du tout premier employé : M. Maurice Demeulenaere, un Cominois.

Pendant ce temps-là, les hommes se rassemblaient à la cantine (on en aperçoit les annexes du côté  gauche de la photo) tenue par Aloïs Deswarte. Les vélos appuyés contre les barrières témoignent du moyen de locomotion habituel pour l'époque.

A droite : les fenêtres de la Villa. A gauche : l'annexe de la Cantine.
Dans le fond, la cheminée du Grand Four

Lorsque l'atmosphère s'était bien réchauffée, tant à la cantine qu'à la villa, "on faisait les cafés" nous a-t'on raconté. Tous partaient pour la tournée des cinq bistrots du Touquet. Ils avaient pour enseignes, entre autre :
"Chez Richilde", 
"A la Bascule", 
"Café de la Gare"… 
C'était une virée peu commune où les hommes allaient à pieds, tandis que les dames se faisaient conduire en voiture. Quant aux tournées générales, elles étaient toutes réglées par M. R. De Bruyn qu'on reconnait bien sur cette photo, participant à cette grande sortie du personnel. On le reconnait à sa grande statue, derrière le groupe, sur la gauche : il porte son chapeau et une pochette accrochée au veston. Derrière tout cet attroupement, tous bien endimanchés, distinguons encore deux voitures.

L'apothéose de la fête vint au moment de la mise à feu du "Gugus", un grand pantin fabrqué de chiffons et de paille, suspendu à un fil de fer et un bâton. Durant ce feu de joie, les Briqu'teux, hommes et femmes, faisaient la farandole au son d'un accordéonniste et de ... Gérard Coutteure, au trombone à coulisse, dans l'ambiance que l'on devine !
Ces souvenirs qui sont vraiment très lointains, méritaient bien d'être racontés.   

1 commentaire:

  1. Issu du Briq'Echo, je relis une précision que voici.
    " Comment cette tradition a-t-elle disparu ? On raconte qu'un joyeux drille quelque peu éméché aurait malmené la voiture du patron… Et l'année suivante : c'était fini !

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