29.9.14

De "Progrès", elles deviennent "Mécaniques de Ploegsteert"

En fouillant dans les archives de la briqueterie, il y a une trentaine d'années,  j'eus la surprise de découvrir un vieux cachet !
Mais quelle antiquité, ce tampon ! :  un bloc de bois du volume d'un paquet de cigarettes sur lequel un timbre en caoutchouc y est collé.  Vite, il me fallut  l'encrer et en découvrir l'empreinte au format de 9,5 cm x 6 cm.


Donc, incontestablement, on peut conclure que la "Briqueterie du Progrès" est devenue "Briqueterie Mécaniques de Ploegsteert" en juillet 1941



Les décennies suivantes, la raison sociale se modifia encore pour s'ajouter une société-soeur qui était : "Comptoir de ventes des Briqueteries Mécaniques de Ploegsteert". Celle-ci s'occupa surtout de l'aspect commercial et expédition des briques.  Pour fusionner encore bien des années plus tard, avec sa société-mère et devenir "Briqueteries de Ploegsteert" représenté par le logo ci-dessous  




Comment était la cantine ?

Ces deux photos représentent la cantine de l'époque qui se situait à front de rue, là où s'est construit en 1964 le Centre Social, avec douches, salle d'exposition et cantine.
Une rangée de cinq maisons se collait au pignon de gauche.
Le pignon droit, fut peint en blanc, avec à hauteur du grenier, la mention de la société.



Voici une savoureuse anecdote du "Grand Patron" qui aimait à rappeler à son personnel-employé lorsqu'il commettait l'erreur d'écrire le mot "briquetterie"… avec deux "T"
- "Savez-vous pourquoi "briqueterie" n'a qu'un seul "t"… parce qu'ici, on ne fabrique pas des briquettes !"


25.9.14

Les produits fabriqués d'autrefois !

Cette page, datée d'août 1939 !  Le pays se préparait à vivre "une drôle de guerre" en lançant la mobilisation pour affronter l'éventuelle invasion de le Belgique par l'Allemagne dirigée par Hitler.

Cette page fait partie d'un épais livre d'1 cm, cartonné, de format 33 cm x 21 cm.  Toutes les feuilles lignées de ce cahier se ressemblent et présentent un tableau mensuel de la production journalière de 1936 à 1942.
L'écriture, en calligraphie pour les titres, s'est faite à l'encre.

A bien lire les en-têtes des colonnes, on peut en déduire aujourd'hui, que la fabrication des produits en terre cuite se limitait à 5 produits :
- des plaquettes  (probablement fabriquées à "l'usine à dalles"- voir plan)
- des briques "Romain" sablées ou nervurées
- des hourdis de 15 et 10 cm de hauteur de type "Breuer" seront baptisées plus tard par "P.R.P.", pour désigner des briques de forme spéciale, posées sur un coffrage, et recouverte de béton armé. Ce furent les premiers planchers en terre cuite.


D'une époque aussi lointaine, un tout premier "folder" publicitaire a été imprimé. 
Avec curiosité, remarquons les mots "TERRE DE SILESIE".
Interrogeons-nous aussi sur les trois lettres "P.R.P." ?  On m'a raconté que le Grand Patron n'aimait pas trop le logo "P.P." pour désigner "Progrès Ploegsteert", car "p,p," n'offrait pas trop une sonorité commerciale.  Il ajouta le "r" de "progrès".  Il eut raison !


Voyez d'autres anciennes photos : de vrais témoignages en images !

Quelle est jolie cette éloquente photo d'une belle époque durant laquelle la briqueterie "progressait" tant et plus, grâce aux bonnes affaires engendrées par l'après-guerre quand il fallut tout reconstruire dans la région dévastée.
Camions-remorques et charrois attelés se croisaient autour du Grand four Hoffman pour recevoir leur chargement de briques à transporter ça et là, là où l'on avait déblayé les ruines pour reconstruire des nouvelles maisons en briques.


D'autres photos souvenirs, aimablement prêtées par des anciens briquetiers, dans les années 70, sont rassemblées dans un pêle-mêle que vous pouvez ouvrir en cliquant  ici. ou dans la rubrique : "Séries photographiques" - Vieux souvenirs de Briqu'teux

23.9.14

Avoir vécu avec son temps… c'est-à-dire : le progrès !

Par ce document… on est loin, très loin… des paiements par internet ou par carte bancaire… et du "smartphone" !
Il s'agit d'une "lettre de change" émise par le vendeur, c'est-à-dire un document qui invite le client à payer le montant de sa facture à la banque mentionnée. Cette "traite" permet au vendeur de "toucher" son argent plus rapidement.
Mais, le plus curieux de ce papier est :
- la raison sociale mentionnée par le détail
- la mention du numéro de téléphone dans la centrale
- le timbre fiscal qui fut remplacé le 1er janvier 1971 par la T.V.A.


- et l'adresse du client : Jules Vennin, 385 rue du Touquet !   C'était au bout de la rue ! Au "Grand Touquet", comme on disait autrefois !  Près du café… "de la Marmite" !  

22.9.14

Le boulot d'antan

Dans ce tout petit coin de Belgique, essentiellement ouvrier et frontalier avec la France, il n'était pas rare que l'on soit "briqu'teux" de père en fils, tout comme l'étaient, dans d'autres familles, les tisseurs qui allèrent travailler à Armentières, cité de la Toile toute proche, de l'autre côté de la Lys.

Vêtu d'un "bleu" et coiffé d'une petite casquette ronde à visière molle, le briqu'teux se rendait à la briqueterie à vélo, la "musette" sur le dos, contenant le casse-croûte et la gourde. Dans la rue du Touquet, encore pavée, très tôt le matin, on y voyait des "pelotons" de briquetiers à vélo qui se hâtaient de pédaler pour arriver avant que ne retentisse la sirène, à "moins cinq" encore focntionnelle aujourd'hui.

Photo… prétexte !   Déjà ! 
L'été, durant la pause de midi, les briquetiers se rassemblaient le long de la "Forge", en s'asseyant, le dos contre le mur, pour manger les grosses tartines garnies d'une belle tranche de lard. Au soleil, à ces quelques minutes de détente salutaire entrecoupées de bonnes blagues, de moqueries s'ajoutaient de fréquents appels, sifflés à l'adresse des demoiselles timides qui passaient en bicyclette, la jupe au vent. Ca leur donnait du coeur à l'ouvrage pour l'après-midi.

L'hiver, ou par temps pluvieux, la cantine jouxtant la rangée de maisons ouvrières pouvait les accueillir. Aménagée en un ordinaire estaminet d'après-guerre, elle était aussi un lieu de rencontre privilégié en fin de quinzaine, surtout lorsque les plus assoifés tenaient à venir y placer leur paie... dans le comptoir.

Au point de vue rendement au travail, le lundi était un jour spécial : il n'était pas rare de prolonger amplement les libations du dimanche en s'échangeant, dans leur savoureux patois, les toutes dernières nouvelles.
Mais le lendemain…  priorité au boulot ! Car le briq'teux savait faire la part des choses !



Le labeur du briquetier consistait surtout en un travail de manipulation : saisir une brique, fraichement moullée, bien sèche ou juste cuite encore toute chaude pour la déposer là, sur un rayon de séchoir ou sur un wagon, ou encore la jeter vers un camarade, lorsqu'il fallait les stocker en hauteur. Un métier dur qui mettait les hommes et des femmes à rude épreuve car... il fallait suivre la cadence des copains de travail et l'âge n'apportait aucun privilège. L'effort physique, dû un geste mille fois répété, engendrait fréquemment des maladies professionnelles localisées au niveau des vertèbres rendues douloureuses par la croissance de... "becs de perroquet".

Pour saisir les briques, parfois brûlantes au sortir du four, les briqu'teux s'enfilaient les doigts dans des "maniques" en caoutchouc découpées selon un modèle précis dans de grosses chambres à air : un petit morceau pour le pouce, une pièce plus grande pour les quatre autre doigts.

Le travail s'effectuait au rythme des saisons et les campagnes briquetières démarraient avec l'arrivée du printemps.

17.9.14

Comment s'organisait le travail ?



L'EXTRACTION DE L'ARGILE

Le premier petit train pour l'acheminement de l'argile datant vraisemblablement de 1932, on peut supposer qu'à cette date la terre s'extrayait déjà à l'aide d'un excavateur. Auparavant, se travail se faisait-il manuellement, à la bêche ? Les témoins de cette époque n'étant plus de ce monde, la confirmation reste donc incertaine.


LA GRANDE MACHINE

C'est ici que les briques prenaient forme...
L'argile arrivait par le haut et tombait dans un bac pour en sortir sous forme d'un boudin plein. Celui-ci pouvait être de deux grosseurs et partait soit vers la gauche, soit vers la droite en fonction du futur format des briques.

A partir des boudins coupés par de fins fils de fer, les briques pleines étaient alors placées sur des planches de bois par des "placeurs". Une spécialité qui exigeait de la part du briquetier un maniement spécial des briques.




EN COURANT VERS LES SÉCHOIRS

Ceux qui avaient pour mission de conduire les briques toutes fraîches vers les séchoirs étaient des adolescents qui couraient en poussant les bas wagonnets sur lesquels les briques étaient posées. Courir ? Bien sûr... Les briquetiers de la "Grande Machine" payés à la production n'aimaient guère attendre le retour des gamins sinon... leur paie s'en ressentait.
Aux séchoirs, d'autres ouvriers, appelés "gameurs" avaient pour mission d'écarter les briques les unes des autres de sorte que le vent puisse facilement les sécher. Enfin, une dernière manipulation venait retourner les briques sur elles-mêmes de manière à assurer un séchage parfait.


UN TRAVAIL DE FEMMES ?

Parmi les vieilles photos d'archives de la Briqueterie, plusieurs photos démontrent la présence de femmes parmi le personnel briquetier. 

Pourquoi ?
Ce fut surtout vrai pendant la Guerre 40-45, durant laquelle la briqueterie continua à fabriquer des drains que l'occupant lui força de vendre.
Durant cette période, la main-d'oeuvre masculine manqua fortement : les hommes étaient prisonniers de guerre en Allemagne, ou se cachaient pour ne point se faire prendre. Ce sont les femmes qui sont venues travailler à leur place. Leur tache consistait en l'empilage des briques vertes sur les wagonnets du petit tunnel. Ou bien, elle placçaient les lattes en bois sur lequelles arrivaient les briques de la coupeuse.

16.9.14

Une très vieille photo de tout le personnel.



Pour enchainer sur la fête de la St-Pierre à la Briqueterie du Progrès, voici LA photo officielle, prise devant un hangar dont on avait préalablement décoré le pignon. C'est dire si l'événement  revêtait une grande importance. On y reconnait, au premier rang, assis au centre, M. Remi De Bruyn portant, comme sur la photo précédente, sa prochette blanche.
A bien lire la liste ci-dessous, beaucoup de noms reviendront dans la mémoire des uns et des autres.  Souvenir, souvenir….



1938 - La fête de la St-Pierre - On y reconnait :assis au 1er rang (de gauche à droite) :
Debailleul A. - Malfrère Achille - Plateau Germaine - Demeulenaere Maurice (l'employé) - De Bruyn Remy (patron) - VanMellaerts Maurice - ...Fédor - Vanraes Georgette - Delle Vedove Emilio (père de Giovani)

debouts, au 2e rang :
Declercq Arthur - x - Fertin André - Marcel Baelen - x - Bergamo Giovanni - Ottogalli Ludovico - Pilosio Arthuro - Allemeersch Fédor  - Desmet René - VanMellaerts Jules - Desmet Victor - Plateau Léon

3e rang :
Werquin Louis - x - Feys Joseph - Cardinal André - Soenen Joseph. - Deplae Joachim - Mareel Arthur - Robaeys André - Van Gansbeke Emile - Allemeersch Prosper - Allemeersch Roger
 Desmet F. - Piloso Emano - Cardon Eugène

4e rang :
Grimmelpont Omer - Bauwen Pierre - Bruneel Léon - Kreus Camille - Verschaeve J. - Claerhout Jean - x - Denecker Pierre - Stalen Olivier - Desmet Jules - Elslander Arthur - Becquaert Jules - Van Peteghem Maurice

5e rang :
Depont Rudolphe - Deleuze Oscar - Piteljon Charles - Heughebaert Marcel - Coutteure Gérard - Mahieu Albert - Desmarez Henri - Verheyde Albert - Caignie Maurice - Bonny Richard

6e et dernier rang :
Kreus Jules - Bonny Edouard - Planckaert A. - Vanuxem Julien - Cappelle Frans - Deplae Daniel - Cappelle Gerard - Deleuze Gaston - Dekeirschiter Roger - Soenen Gaston - Paquet Henri - Degavere Léopold

les enfants assis :
Depont Arsène - Soenen Henriette - Soenen Gilbert - Piteljon Jeanine

15.9.14

1938 - La fête de la St-Pierre - 17 - 18 heures.

Une tradition installée chez les Briqu'teux de l'époque voulait que la fête de la Saint-Pierre (30 juin) commença après la journée de travail, par une réception des femmes à la "Villa".   Invitées du patron, elles avaient l'honneur de trinquer un bon petit mousseux en sa compagnie et celle du tout premier employé : M. Maurice Demeulenaere, un Cominois.

Pendant ce temps-là, les hommes se rassemblaient à la cantine (on en aperçoit les annexes du côté  gauche de la photo) tenue par Aloïs Deswarte. Les vélos appuyés contre les barrières témoignent du moyen de locomotion habituel pour l'époque.

A droite : les fenêtres de la Villa. A gauche : l'annexe de la Cantine.
Dans le fond, la cheminée du Grand Four

Lorsque l'atmosphère s'était bien réchauffée, tant à la cantine qu'à la villa, "on faisait les cafés" nous a-t'on raconté. Tous partaient pour la tournée des cinq bistrots du Touquet. Ils avaient pour enseignes, entre autre :
"Chez Richilde", 
"A la Bascule", 
"Café de la Gare"… 
C'était une virée peu commune où les hommes allaient à pieds, tandis que les dames se faisaient conduire en voiture. Quant aux tournées générales, elles étaient toutes réglées par M. R. De Bruyn qu'on reconnait bien sur cette photo, participant à cette grande sortie du personnel. On le reconnait à sa grande statue, derrière le groupe, sur la gauche : il porte son chapeau et une pochette accrochée au veston. Derrière tout cet attroupement, tous bien endimanchés, distinguons encore deux voitures.

L'apothéose de la fête vint au moment de la mise à feu du "Gugus", un grand pantin fabrqué de chiffons et de paille, suspendu à un fil de fer et un bâton. Durant ce feu de joie, les Briqu'teux, hommes et femmes, faisaient la farandole au son d'un accordéonniste et de ... Gérard Coutteure, au trombone à coulisse, dans l'ambiance que l'on devine !
Ces souvenirs qui sont vraiment très lointains, méritaient bien d'être racontés.   

9.9.14

Le travail était saisonnier !

A ses débuts, la société "Progrès" travaillait au rythme des belles saisons et toute la fabrication des briques se faisait "en extérieur".  La grande question, pour le patron de l'époque était de trouver la bonne date de démarrage de la saison. Mars, avril, mai ??

Condition impérative : la production ne pouvait pas courir le risque de subir une seule gelée, car en une nuit, toute la production pouvait être détruite. Les briques mises à sécher  dans les hangars bas... ouverts aux courants d'air risquaient trop de se fêler.

Il faut savoir aussi qu'un travail saisonnier fait appel inévitablement à une main-d'oeuvre habituée à ce rythme. Elle pouvait être locale tout comme elle pouvait provenir de loin, de Flandre en particulier, à qui la briqueterie offrait aussi un logement, le temps des campagnes.

C'est la raison d'être de cette demi-douzaine de petites maisons ouvrières contruites en une rangée accolée à la cantine. Les ouvriers saisonniers y trouvaient là un hébergement sur place.

Quant aux "fours à l'air", des témoins rapportèrent qu'ils brûlaient durant 15 jours. Ils fonctionnaient évidemment en extérieur où 1.500.000 briques étaient entréposées, mélangées à du charbon, sur une hauteur de 3 à 4 m de hauteur.

La vue ci-contre montre les "ruines" d'un tel four, encore existantes en 1973. Il était situé à 1 km au nord-est, er servait à la briqueterie concurrente de La Lys. L'eau qui l'entoure provient du fait de l'extraction de la terre le plus près possible pour en fabriquer des briques. Aujourd'hui, ce monticule n'est plus qu'un ilot de verdure, tel qu'indiqué sur la carte ci-dessous.

 

8.9.14

1933 - Visite du Gouverneur de la Province

Maintenant que nous avons repéré les lieux (d'entre -les-deux-guerres), évoquons une première visite importante qui eut lieu vers 1933.

Monsieur Remi De Bruyn eut l'honneur de recevoir la visite  de Monsieur Baels, Gouverneur de la province "Flandre Occidentale"  et qui était le père de la future Princesse Liliane, deuxième épouse du roi Leopold III.
Accompagné d'un doyen doyen ecclésiastique, de M. Charles Van Reninghe, du curé du Bizet, ainsi que MM. Pierre de Simpel et Robert Lepoutre, ils découvrirent les lieux stratégiques de la briqueterie : l'extraction, le fabrication, le stockage et la livraison.
Les archives des Briqueteries de Ploegsteert détiennent encore d'éloquentes photos de cet événement. Je les remercie d'avoir bien voulu me prêter ces photos exceptionnelles. On y reconnait facilement le patron de l'usine à son grand chapeau et ses bottes.  Les couvre-chefs des invités permettent de deviner leur identité.  Détail amusant : le chapeau boule et la canne devaient être à la mode !

Toutes les photos de ce reportage sont à voir sur une autre page.  Voir la rubrique "Séries photographiques"

4.9.14

Finissons le "tour du propriétaire" !

Nous sommes maintenant au dernier article pour l'examen de l'implantation de l'entreprise.

La Grande Machine : Sans doute impressionnante par son fonctionnement et les briques ordinaires qu'elle fabriquait, elle mérita souvent d'être  photographiée.  Comment fonctionnait-elle ?  Je donne libre cours à votre imagination.


La villa
Du souvenir d'enfant que j'étais, elle ressemblait à un batiment en briques jaunes, à un étage, de forme cubique avec une toiture en plate-forme, avec tout le tour un rehaussement des murs à clair-voie. Pour y entrer, il fallait passer par un petit jardinet. 
Construite vers 1934-35 par M. Demeulenaere père, d'Houthem, elle servit tantôt d'habitation, tantôt de bureau jusqu'en 1960. Elle portait le n° 228 sur le territoire communal de Ploegsteert. 
Or, les bureaux actuels, construits vers 1960,  sont situés sur le territoire de l'ancienne commune de Warneton et...du côté des numéros impairs de la rue du Touquet. Un paradoxe qui a toujours existé par un  N° 228… introuvable jusqu'aujourd'hui, depuis qu'une superbe décoration métallique l'indique en très grand, devant le Centre Social.

La Cantine : Elle était tenue par Aloïs Deswarte qui avait également la mission d'aller chercher les wagons à la gare… du Touquet.
Jouxtant la cantine, cinq maisons ouvrières.
Derrière la cantine : un premier magasin utilisé ensuite comme bureau; une petite annexe appelée "boyau", ainsi qu'un entrepôt à huiles.


La Réserve à sciure : Jadis, on trouvait de la sciure de bois partout dans la briqueterie.
On raconte que M. Rémi De Bruyn avait un jour fait une grande réclame... si bien que toute la sciure de Belgique arriva au Touquet. Il fallait bien la stocker quelque part !

Les Fours :  Désigné par "Grand" ou "Petit", ils étaient du type Hoffman : c'est-à-dire : le feu qui se déplace dans le four.

Le 1er four tunnel :
Sa construction fut commencée avant la guerre mais dut être interrompue.  Comme son nom l'indique : des wagonnets guère plus grands qu'une table de cuisine, se déplaçaient dans la zone de feu.
Sur la photo ci-contre, il s'agit du bâtiment qui traverse la photo. En deça, le chemin des Renards. Enfin, sur le champs en avant-plan, s'est construit  le "Brimo" devenue récemment "Verbo".







1.9.14

Les poules du Touquet étaient bien nourries.

Poursuivons notre promenade dans le temps passé, le long de la rue du Touquet et du chemin des Renards !
Voyez :

L'écurie. Entre le "petit stalton" et le "dépôt à façades" se trouvait une petite ferme où vivait le cheval surnomé "Jules". Epuisé d'avoir trop tiré les wagons de la terrasse, "Jules" est mort en juin 1950.
On a raconté encore que : le "Grand Patron", ancien artilleur sous les armes, se plaisait à conduire avec beaucoup d'énergie ce canasson parfois un peu récalcitrant !
Autre détail  amusant... : "Jules" détenait un record pour manger beaucoup de bons grains.  Evidemment, toutes les poules du Touquet étaient nourries à l'avoine !

Le "petit stalton" fut le bâtiment où l'on fabriqua les premières poutres précontraintes, en 1952. En souvenir : deux petites vibreuses à béton poussées à la main, des "couvercles" posés, la nuit par dessus les tables pour réchauffer le béton et en accélérer le séchage...

La forge, était un petit bâtiment en briques et tuiles rouges, longeant la piste cyclable. : les premiers mécaniciens d'entretien y travaillaient dans la pénombre, sur de la terre battue !

Le "premier bureau du patron" se situait dans les annexes de la cantine.

Même précision que pour la précédente sans certitude de l'origine de la photo.