Elle n'avait que 16 ans !



Elle…. C'était une autre cheminée : celle du département Brimo qui avait vu le jour en 1965 et fut éteint en 1974.
De ce département, tout devait disparaître, sauf la toiture et les murs extérieurs. Il était donc exclu de l'abattre comme celle de la Lys.




Seule solution : la démonter brique par brique.  Un travail de longue haleine, périlleux qu'un certain Werner, 37 ans, de Kortrijk a réalisé, bravant le vertige, s'armant de patience.
Comment s'y est-il pris ?

A la base, il a creusé deux larges brèches d'un mètre de diamètre. Puis, passant par l'une des ouvertures, il gravissait, deux fois par jour, les échelons métalliques scellés à l'intérieur. Face au vent, au froid, au brouillard, il s'asseyait à califourchon en haut du conduit de maçonnerie et dégageait les briques,  une à une à l'aide d'un marteau-piqueur.  Comme des obus, la chute des briques s'achevait par une explosion envoyant les moreaux à des dizaines de mètres à la ronde autour du pied de la cheminée.


Une anecdote formidable mérite d'être racontée ici.
Malgré l'échelle constituée de barreaux ancrés dans le mur, il se munissait chaque fois d'une grosse corde qu'il fixait au sommet pour la laisser pendre jusqu'au sol. Sage précaution ! Un jour, il dut l'utiliser faisant appel à ses qualités athlétiques. A sa grande surprise, il s'aperçut qu'une dizaine d'échelons s'étaient détachés, trop secoués par la chute incessante des briques.  Sans cette corde, comment aurait-il pu descendre ?


Le 15 février 1978, Werner était venu à bout de cette cheminée !



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