25.6.15

Faisons un peu d'histoire !

En 1973, année d'alerte de la crise du  bâtiment, par la première fermeture du robinet du pétrole, on a délivré en Belgique : 51.000 permis de bâtir. En 1978, ce chiffre est descendu à 34.000, puis a encore chuté inexorablement sans aucun espoir de reprise, à la grande désolation des gouvernements successifs impuissants. En 1983 : les demandes de permis dégringolaient à… 17.000 !  En pourcentage, les candidats batisseurs ne sont donc plus que 33 sur 100, auparavant.
C'est dire que les fabricants de briques, tout comme les entrepreneurs, ont dû se partager ce maigre marché !
Que faire ?  Personne n'est disposé à manger le surplus des briques fabriquées à la Briqueterie. !

A "Ploegsteert", il a fallu s'adapter car la devise du Patron M. Joseph De Bruyn et de Conseil d'Entreprise fut bien : "L'essentiel est de subsister !"

Premièrement : il a fallu réduire la production de deux tiers !  En arrêtant les départements de La Lys toute nouvellement construite,   ainsi que les Numo et Nufa !  Les autres : Bristal, Brimo et Afma tourneront dorénavant au ralenti, ceci impliquant du chomâge partiel pour bon nombre d'ouvriers.

Deuxièmement : il a fallu restreindre au maximum les frais fixes de toute l'entreprise engendrés par le fonctionnement de l'usine. Pour la première fois depuis son existence, la Briqueterie a dû se passer de la collaboration de 14 employés et cadres en les licenciant. Nous étions en 1981.

Troisièmement : Ploegsteert misa quand même sur l'avenir et décida de "recycler son personnel" en lui proposant d'apprendre un autre métier, au sein de l'usine et grâce à l'atelier d'entretien : de "briqu'teux", il devinrent  soudeurs, de mécaniciens, de maçons, électriciens !  De l'atelier "garage", on déménagea vers les bâtiments du Nufa et Numo devenus entretemps de grands hangars.

De fil en aiguille, au terme d'un travail bien fait, Ploegsteert avec sa Direction et son Personnel s'aperçut que le rayon d'action de les services apportés à de nouveaux clients s'élargissaient lentement mais sûrement.

Une photo de notre para-motoriste local Martial De Campenaere.  Le département de la Lys sous la neige et à l'arrêt !
Quarante ans plus tôt, cette même usine fut mise en "stand by"  pour raison économique.




22.6.15

Les mains dans l'huile, la limaille dans les cheveux !

Notre blog des Anciens Briqu'teux toucherait-il à sa fin après avoir évoqué les différents métiers qui se sont pratiqués au sein de notre chère briqueterie ?
Après les jobs touchant la fabrication des briques en terre cuite ou des planchers en béton, en passant par les différents corps de métiers utiles au bon fonctionnement de l'entreprise, particulièrement l'entretien, je veux terminer par une belle série de photographies des gens qui ont donné vie à l'atelier de mécanique qui, faut-il le préciser, est à l'origine de la naissance de la société filiale : "C E R A T E C ".

Je vous invite à admirer ces déjà très vieux clichés, pour revoir ou vous souvenir de ces visages de mécaniciens, passionnés de mécanique. Ils soudaient, perçaient, meulaient, tournaient, fraisaient… l'acier ne leur résistait point. Au quart de poil, ils façonnaient les pièces métalliques prévues par les chef de projet, pour, après assemblage des différents éléments, admirer leur réalisation : une machine propre à l'industrie briquetière !

Dans des prochaines notes, nous relaterons par des textes écrits en 1984-85, les débuts de CERATEC.
Restez fidèles !  












18.6.15

Salut les chargeurs !

Des départements ?…
Jusqu'à présent, c'est vrai, nous en avons vu pas mal !
Ils avaient reçu pour identification, des noms un peu bizarre comme Nufa, Numo, Brimo, Afma, Bristal, Stalton, Ridec dont les produits en terre cuite et en béton précontraint sortaient des ateliers à une cadence soutenue… et parfois ralentie.  Tout dépendait du commerce : il y eut des années fortes, et des années de crises dans le bâtiment.

Pour livrer ces marchandises aux clients, il fallait impérativement les charger sur les camions qui partaient vers les beaux chantiers de Belgique.
Ce fut un travail dur, exigeant patience et maintien de la cadence !
Si autrefois, les briques se chargeaient à mains d'hommes,  les uns perchés sur les camions, les autres au pied du stock, ce travail fut vers les années 60 - 70 exécuté par des clarck pilotés par d'habiles chauffeurs. Si, par cette mécanisation, les chargeurs manuels disparurent,  d'autres durent bien rester à leur poste pour "préparer les commandes de Stalton".
Ces gens-là avaient à parcourir toutes les allées du  stock des poutres pour en retirer tantôt : une ici, trois là-bas, vingt encore plus loin… en fonction des longueurs requises par la commande.
Une mission à la fois délicate et laborieuse.
Délicate… parce que la moindre erreur mettait le bon déroulement du chantier dans la difficulté.
Laborieuse…  parce que le poids d'une longue poutre de 5 m pouvait atteindre plus de 100 kg.
Un Briqu'teux à chaque extrémité de la poutre : le geste se répétait durant toute la journée. Et ce… par tous les temps ! Sous la drache, en pleine canicule et même par gel à pierre fendre !

Voici quelques photos :








12.6.15

Qui va mettre des noms ?

Après une courte pause d'une dizaine de jours, rouvrons notre Boïte à Souvenirs afin que ceux-ci ne s'effacent point par le temps qui passe.
Oui, la Briqueterie d'aujourd'hui a bien les yeux sur l'avenir, et les Anciens Briquetiers, avec un peu de nostalgie peut-être,  regardent volontiers le passé… tout en admirant l'évolution moderne qui se poursuit sans relâche.

Tout d'un coup, deux photos apparaissent… toujours à propos de département du Ridec et du Spanfloor. J'y revois beaucoup de gens… que nous avons tous bien connus. L'occasion était probablement le verre de d'amitié d'un gars qui partait en pension. Certes, l'âge, à l'époque était… 65 ans pour tous. Mais c'était… il y a une quarantaine d'années !

Un briquetier d'aujourd'hui, fils d'un gars de Stalton qui a fait toute sa carrière au Stalton, me disait l'autre jour qu'il est très intéressé par l'histoire qu'on y raconte dans ce blog et d'ajouter :
- "Faudrait pouvoir mettre des noms sur les gens…."
L'idée est excellente !  C'est l'occasion de vous inviter à participer à cette démarche, par le biais des "Commentaires" à ajouter en bas de chaque article.




1.6.15

Le Spanfloor, un vieux produit complémentaire et toujours d'actualité !

Après avoir revisité le "Stalton", allons faire un petit tour du côté du Ridec !   Et du Spanfloor  aussi !
Ce dernier produit, des dalles creuses en béton précontraint, ne contiennent aucune partie en terre cuite.
Comment se fait-il dès lors que l'usine s'est mise à fabriquer ce produit où n'interviennent que cables d'acier, ciment, sable et gravier, déjà durant les années 60 ?
Mr Delanghe nous a un jour raconté que pour parer à l'impossibilité d'étayer par dessous un plancher posé sur un vide-sanitaire, il fallait utiliser des dalles rigides d'une pièce ne nécessitant pas d'étançons de support lors de la pose qui pouvait s'effectuer par le chauffeur du camion. Le Spanfloor offrit donc la solution et tira bien des entrepreneurs de l'embarras.
Ce plancher, rapide de pose, fut par la suite très utilisé pour couvrir les caves et les garages qui, dans ces cas-là, ne nécessitaient pas de plafonnage.
Voilà la raison pour laquelle cet article fut fabriqué et l'est encore à Ploegsteert.

Dans la "Série Photographique" une page présente quelques ouvriers qui ont oeuvré dans ce département.  Cliquez ici pour les revoir.